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Test de SnowRunner : le renouveau de la franchise

SnowRunner, anciennement MudRunner 2, arrive ce jour sur PC, PS4 et Xbox One. Il nous a été fourni il y a seulement 5 petits jours, et je peux vous dire qu’il me sera impossible dans cet article d’être à 100% objectif tant le jeu a été renouvelé. Faisons le point sur ces 30 premières heures de jeu.

Havok, la pièce maîtresse

Le titre est toujours basé sur le réalisme de la physique, mais marque un nouveau pas. Le moteur graphique a été changé, le jeu utilise désormais la même moulinette que World War Z, le Swarm Engine, et reste développé par Saber Interactive. La physique du jeu, une des plus réalistes à l’heure actuelle, est gérée par Havok. Ce moteur, aujourd’hui propriété de Microsoft, et qui a fait les heures de gloire de 3DSMAX à une époque, souffle sa vingtième bougie cette année. Gestion des corps mous, solides, suspensions, casses, déformations,… Havok gère absolument tout ce dont SnowRunner a besoin, et le résultat est à la hauteur des attentes.

On est ici à un niveau encore au dessus de MudRunner. La gestion des sols et de l’adhérence devient totalement stratégique, et il n’est plus question de jouer les Rambo des bacs à sable pour se frayer un chemin dans les vastes maps, boueuses et enneigées.

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Un coup d’accélérateur trop violent et vous voilà obligé d’appeler les amis pour vous sortir au treuil.

Un gameplay beaucoup plus stratégique

C’est bien de renouveau dont il est question dans cet article. Tout a changé. Les maps, au moins 3 fois plus grandes que sur MudRunner, ne sont plus l’objet d’une mission unique (charger du bois). Il faut maintenant réaliser des quêtes (contrats) durant lesquels il faudra livrer des matériaux divers et variés, et plus non seulement des troncs. SnowRunner comprend 3 environnements, découpés en plusieurs cartes. Chacune de ces cartes est relié à l’autre par un tunnel. L’environnement du Michigan est sensiblement identique à ce qu’on avait sur MudRunner, à savoir de la boue, de la boue, et de la boue.

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Une des 4 maps du Michigan. Il y a dejà une bonne vingtaine d’heure de jeu dans un environnement…. humide.

L’Alaska, vous vous en doutez, est un environnement enneigé où il est très difficile d’évoluer sans véhicules adaptés ou équipés. Enfin la Sibérie est un mix des deux. Tous ces environnements ne sont plus figés dans le temps : ils sont évolutifs à mesure que vous réalisez les missions. Par exemple, construire un pont lors d’une mission vous évitera de passer par la boue par endroit. De même, les missions de pompage permet d’assécher certaines zones particulièrement humide.

Finalement, le gameplay général devient stratégique, et il est nécessaire de réfléchir à l’ordre des missions en plus du matériel à utiliser. Le système de mission n’est pas forcément des plus simple à appréhender. Il y a d’un côté les contrats, et de l’autre les tâches. Disons que les contrats représentent la trame principale du jeu, alors que les tâches sont les missions annexes et facultatives. Mais je vous conseille vivement de les faire pour récupérer argent et améliorations de véhicules. Les contrats ne seront que plus simples à effectuer par la suite.

Le matos et la révolution de la concession

Disons-le tout de suite, c’est la fin du règne des véhicules militaires et autres monstres à 8 roues motrices. Le DLC American Wilds de mudRunner avait annoncé la couleur. Ici on reprend le même bestiaire. Vous débutez avec une Chevrolet tout juste apte à rouler dans une flaque d’eau. Elle est accompagnée de 2 camions qui patinent également et s’enlisent dès qu’ils sont chargés d’une palette.

Et la difficulté (et les premières crises de nerfs) est là. A tel point qu’au bout de 10h de jeu, j’ai tout simplement failli… le désinstaller ! Oui vous avez bien lu ! Dans la plupart des jeux, la difficulté est croissante. Pas ici ! L’environnement de départ est hostile, et les véhicules totalement inadaptés. Si bien que la progression est plus simple à la fin qu’au début. Au bout de quelques heures, vous serez mieux armés car en arpentant les maps, vous trouverez des améliorations pour les véhicules. Heureusement, l’usage du treuil a été revu et son usage, plus simple et plus efficace, vous sortira de l’embarras à plus d’une reprise.

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La Chevrolet vous suivra du début à la fin du jeu. Elle est évolutive et se transformera en couteau-Suisse au fil du temps et des améliorations.

La patience est le maître mot de SnowRunner. On progresse doucement, très doucement… On se retrouve trop souvent à renvoyer un véhicule aux garages pour se dépanner. Rien de plus rageant de planter un véhicule dans 1m de boue après avoir rouler plus de 30 minutes… et d’être obligé de ne le renvoyer à la case départ. Je me souviens des mots de Matthew Karch, directeur de Saber Interactive, lors d’une interview il y a quelques années : « Il y a des jeux bourrins comme Doom…. et il y a la série MudRunner ».  Cette phrase est plus que jamais d’actualités, 3 ans après.

Pour la matériel, puisqu’on a ouvert le sujet, tout passe désormais par un système de concessionnaire. Vous pouvez y améliorer vos véhicules, changer son esthétique, ses roues, moteur, suspensions… La concession est également un point de transaction ou il est possible d’acheter mais aussi de revendre des véhicules trouvés et débloqués. Il y a également une boutique de remorque. En effet pour réaliser les missions, vous êtes côté entrepreneur et devez faire avec votre propre matériel. Soit vous achetez, soit vous les trouvez dans la nature.

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Les intérieurs sont enfin dignes d’un jeu de voitures.

Lors d’un dépannage, il est impossible de ramener les remorques. Vous ne rapportez que le véhicule. Si bien qu’au bout de quelques heures de jeu, je me suis retrouvé les poches vides avec une vingtaine de remorques disséminées un peu partout sur la carte du Michigan. Heureusement, une fois un véhicule un peu plus « passe-partout », il est possible d’aller les rechercher. Dans SnowRunner, rien ne se perd.

Les mods sont toujours au rendez-vous

C’était la grande inconnue il y a peu. Comment gérer les mods alors que SnowRunner n’utilise plus la plateforme Steam et son puissant workshop. Saber Interactive a trouvé la solution et passe désormais par mod.io. L’onglet mods du jeu vous ramène sur la création d’un compte et relis votre jeu à celui-ci. Ensuite c’est enfantin et ça fonctionne globalement comme le Workshop de Valve. Vous consultez la liste (au moment où j’écris ces lignes, seuls 5 véhicules sont disponibles et aucune map), on clique sur « subscribe » et on retourne en jeu.  Le mod installé, si c’est un véhicule, se retrouvent chez le concessionnaire, souvent au prix ridicule de 45$.

Rappelons que MudRunner comptabilise plus de 3000 mods à l’heure actuelle, et qu’il y a de fortes chances pour que SnowRunner lui emboîte le pas. Reste une inconnue pour l’instant : les maps. Affaire à suivre donc.

Quelle configuration sur PC ?

Les test ont été effectués sur une configuration musclée, à base de 32 Go de RAM, d’une GeForce 1070 Ti, et d’un Intel core i7 bien velu. Sur ce PC, le jeu se fait plaisir et affiche son mode Ultra en 4K. Nous l’avons donc testé sur un PC plus modeste, basé sur un Intel Core i3, 8 Go de RAM et d’une vieillissante nVidia GTX 750. Ici aucun problème pour lancé le jeu en Full HD 1920×1080 avec une qualité graphique en mode moyen, donnant déjà des graphismes franchement réussis.

Et le multijoueur ?

Peu de différence entre le précédent opus de la franchise et celui-ci. Il est toujours impossible de faire intervenir ponctuellement un ami en cours de route. La partie doit impérativement être débutée en multijoueur mais cela reste votre partie solo. Du coup si vous êtes coincés sur une mission, vous démarrez en multi, et vous bouclez la mission avec vos amis, sachant qu’ils peuvent apporter leurs propres véhicules. Le système de contrat convient très bien au fonctionnement à plusieurs. Jusqu’à 4 SnowRunners peuvent se retrouver sur le même environnement. Il n’y a plus de véhicules fantômes comme c’était le cas sur MudRunner. Ici on peut foncer dans les potes. Mais rien ne vaut un coup sur le fonctionnement en vidéo :

Différences Mud/SnowRunner en infographie

MudRunner v SnowRunner Infographic

Tellement différent

Gameplay - 85%
Musique - 100%
Durée de vie - 90%
Réalisation technique - 90%

91%

La franchise a réussi le pari fou de se renouveler. Si le concept de base reste inchangé, à savoir du transport en condition extrême, SnowRunner fait évoluer le gameplay, s'approchant des standards actuels du jeu vidéo. Grâce une son système de mission, il garantit au joueur de très nombreuses heures de jeu. La difficulté ne rebutera pas les anciens, mais pourrait être un frein à ceux qui découvrent la série.

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Un commentaire

  1. Salut Bruno, joueur PS4, j’ai découvert Mudrunner récemment et le concept me tente bien.
    J’étais chaud pour prendre Mudrunner American wilds et le temps de me décider à commander, Snowrunner débarque !

    Snowrunner semble être bcp plus varié niveau missions, véhicules, custom …mais aussi plus complexe à prendre en main.
    Mudrunner, plus simple d’accès mais peut être un peu plus lassant et limité en contenu.

    Étant un total débutant du genre quel titre me conseilles tu ?
    Merci.