Editée par Aerosoft, World of Aircraft est une série de simulateurs autonomes qui se concentrent chacun sur un type de vol spécifique. Glider Simulator s’occupe de la partie « planeurs » et « remorqueurs ».
World of Aircraft utilise un moteur graphique et physique orienté petite aviation. Les développeurs annoncent un niveau de détails plus intéressant que de gros simulateurs. Alors… cette phrase d’accroche sur la fiche Steam du jeu aurait pu être vraie avant la sortie du mastodonte Flight Simulator 2020. Sauf qu’il y a désormais un avant et un après MSFS. Bref, passons pour le côté esthétique, voyons le gameplay.
N’étant pas connaisseur du milieu, je lance le jeu en pensant découvrir le plaisir d’un vol libre sans moteur. Et c’est plutôt le cas. Et même un peu trop. La liberté est telle que le jeu n’affiche même pas un ATH avec quelques informations. Je ne sais pas moi ? L’altitude et la vitesse serait un bon début ? Et si seulement l’interface ingame était le seul problème. Les menus d’entrée de jeu sont d’une pauvreté digne de certains jeux polonais en version alpha.
On nous propose quelques tutos, un mode libre (traduit maladroitement par Vols Gratuits), et un mode multijoueur qui, même après plusieurs heures d’attente, reste moins peuplé que le Sahara. Le passage par la case options ne durera que quelques secondes, le temps de régler le son, la partie graphique, et les maigres presets présents pour configurer un gamepad ou un clavier. Pour cette première prise en main, je me lance avec un pad Xbox One, dont je ne pourrais régler l’extrême sensibilité.
On prend un peu de hauteur
Passons ce premier goût amer pour se concentrer sur les vols. Glider Simulator remplit sa part du contrat. Les commandes sont simples et le terme « Simulator » prend tout son sens. On est lâché dans la nature et libre de tous mouvements dans la limite de la carte, au bord du Rhin, près de Mannheim. Avec une surface annoncée de 2500 km², il faut bien admettre qu’il est difficile d’en voir le bout, surtout à la vitesse de déplacement d’un planeur. Inutile de vouloir faire une comparaison avec le colossal Flight Simulator et sa terre entière comme terrain de jeu. De toutes façons, dans votre planeur, vous tenterez de raccorder 2 aérodromes assez proche l’un de l’autre, en vous laissant guider par les oiseaux qui utilisent les courants d’air chaud.
Au total, 5 engins sont disponibles :
- Diamond HK36 Dimona, un planeur à moteur biplace
- LET L-13 Blaník, un planeur de renommée mondiale, souvent utilisé pour l’entraînement
- Schleicher ASK21, planeur biplace avec de bonnes performances et une solide capacité de voltige
- Schleicher ASK21 Mi, planeur auto-lanceur motorisé
- PLZ-104 Wilga, avion quadriplace adapté au remorquage
Au final, l’idée de découper une franchise par thème n’est pas mauvaise, mais Glider Simulator laisse les joueurs non-expérimentés, dont je fais partie, sur leur faim. Cette simulation s’adresse clairement à une niche : ceux qui pilotent déjà des planeurs. Le manque d’explications, de guides, de scénarios, de gameplay tout simplement, n’invite pas à venir découvrir le « monde du silence » aérien. Surtout que le titre est vendu près de 30 euros sur Steam.