Reviews

MudRunner sur Android et iOS : un retour difficile malgré une expérience complète

Ce 15 juillet 2020 sort l’édition smartphone de MudRunner. La boue et les véhicules off-raod n’attendent que vous. Mais qui dit version mobile, dit souvent version simplifiée. Qu’en est-il exactement ?

400 Mo sur la balance. C’est peu pour oser espérer retrouver l’intégralité du contenu de MudRunner sur PC, ou au moins celui de la version Switch, sa concurrente directe. La fiche du jeu fait pourtant mention de 15 mondes ouverts et 16 véhicules. Au premier lancement, on peut d’ailleurs vérifier : personne ne manque à l’appel. Le contenu est bien présent. Premier soulagement, mais aussi première surprise, la présence de la mention « made with Unity ». Les développeurs changent donc de fusil d’épaule et on se demande pour le coup si la physique est toujours gérée par Havok. Nous n’avons pas l’information.

Physique simplifiée

En effet, ce qui a pourtant fait la force et la réputation de la franchise, sa physique omniprésente, est désormais absente. Seules quelques timides traces de roues sont visibles sur certains sols. Mais oubliez de suite les gerbes de terres, d’eau et l’incroyable physique des véhicules. Le jeu perd indéniablement de son charme. On se souvient pourtant de la version Switch qui, hormis un jeu d’éclairages moins flatteur, proposait une expérience similaire à celle du PC. Pour la version Android et iOS, la physique ET les graphismes sont impactés.

Retour dans le fade

Testé sur un Samsung Galaxy A71, épaulé par ses 6 Go de RAM et son CPU octo-coeur, le jeu s’est avéré fluide malgré l’enregistrement de l’écran en arrière plan. Dans les options, il n’y a aucun paramètre graphique, et on ne peut que déplorer l’esthétique global du jeu : fade, sans ombre, et sans relief, malgré l’écran contrasté du Galaxy A71. Il faut dire qu’on revient de loin : depuis quelques semaines, les passionnés s’éclatent sur SnowRunner dont l’univers est plus riche et plus coloré que son prédécesseur.

Ergonomie et jouabilité rattrape le tir

La physique et les graphismes amputés, que dit la jouabilité ? C’était sans doute la principale interrogation à l’annonce de cette mouture smartphone. Comment les développeurs allaient gérer le tout-tactile ? Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils s’en sortent avec plus que les honneurs. Les contrôles des véhicules sont similaires à ce qui se fait dans les simulations auto actuelles. On accélère, on freine, et on dirige. A la différence que les poids lourds de MudRunner sont lents et qu’il est par conséquent beaucoup plus simple de gérer la direction au touché sans se prendre un mur. Pour éviter de rester appuyer sur l’écran, les dév ont même eu la bonne idée d’installer un régulateur de vitesse.

Pour le treuil, c’est enfantin, et on s’accroche à un arbre en 2 pressions : une sur le véhicule à l’endroit de l’attache, et l’autre sur l’arbre. Paf ! Le treuil est fixé, et un 3e appui sur le bouton rembobine le tout. Enfantin on vous dit ! Globalement l’interface est bien pensée et la gestion aux doigts ne posera de problèmes à personne. Seule la création des points de passage sur la map est compliquée et j’aurai apprécié, lors du test, pouvoir jouer sur une tablette à l’écran plus grand car le placement manque de précision (Vive les gros doigts de bûcheron).

Pour finir, proposé en dessous de 6 euros, MudRunner Mobile est un véritable épisode complet de la série que vous pourrez emmener partout en vacances. L’expérience est également complète, avec un mode simplifié et un mode simulation pour les plus fous d’entre vous qui ont 8h de route à tuer devant eux. Toutes les maps et véhicules sont là, et le premier DLC « The Valley » est même déjà proposé en supplément à 3,59 €. Personnellement, en mobilité, je lui préfère de loin la version Nintendo Switch qui dispose d’une physique digne de ce nom et de l’extension American Wilds.

Vous pouvez obtenir MudRunner version Mobile sur Android ou système Apple via les liens ci-dessous :