Les nouveaux Nothing Ear 2024 améliorent les Nothing Ear (2) en remplaçant les transducteurs en graphène par des modèles en céramique et en intégrant un algorithme de réglage dynamique des basses fréquences. Ils offrent aussi une autonomie accrue grâce à des batteries de plus grande capacité. Malgré ces améliorations, le prix reste à 149 euros, faisant de ces écouteurs à réduction de bruit active une option très attractive.
Un design qui se distingue
Esthétiquement, le design des nouveaux Ear ne révolutionne pas la gamme précédente puisqu’ils sont identiques. La marque opte pour un look transparent, avec des parties opaques et translucides à la fois sur le boîtier de rangement et les écouteurs eux-mêmes. Les écouteurs adoptent une forme classique par rapport au marché, avec une coque conçue pour s’adapter confortablement à l’oreille et une tige dotée d’une zone cliquable. Leur design permet également de voir certains composants électroniques à travers la tige, ainsi que le logo de la marque et le modèle des écouteurs.
À ma grande surprise, car jusqu’à présent rares sont les écouteurs à bien tenir dans mes oreilles, les Ear trouvent facilement leur place, que ce soit dans le conduit auditif ou dans le creux de l’oreille. Le faible poids permet à l’utilisateur de bouger librement, y compris en course à pied. Trois tailles d’embout sont fournies : S, M et L. Les M étant préalablement montés à l’achat. Je n’ai pas eu l’occasion de les tester sous la pluie, malgré la certification IP54, en Bretagne, il ne pleut que trop rarement.
Enfin, les Ear se rangent dans un boitier transparent assurant la recharge en totale autonomie. Il se recharge via un port USB-C, et il dispose d’un bouton pour l’appairage Bluetooth. Plat, ce boitier n’est pas encombrant et se faufile aisément dans une poche.
Les Ear de 2024 à l’usage
La simplicité est de mise ici. Les écouteurs, gauche comme droite, possèdent un bouton sur la tige, ou plutôt une zone tactile qu’il faut « presser » (un son de « clic » se déclenche alors dans l’oreille) pour effectuer une action. À l’usage, lorsqu’on « presse » ce fameux bouton, on a tendance à faire bouger l’écouteur dans l’oreille, obligeant à le repositionner. Du moins c’est le cas avec MES oreilles qui, je le rappelle, n’ont jamais vraiment aimé les écouteurs. Les raccourcis sont pré-configurés et entièrement paramétrables via l’application Nothing X (Un pincement de la tige met par exemple la lecture en pause, un double appui fait passer à la piste suivante, etc.). On s’y fait vite.
Nothing X va à l’essentiel
L’application Nothing X, qu’il est nécessaire de télécharger pour tirer pleinement profit de la gamme Ear, est un exemple d’ergonomie. Mise à jour des firmwares, états des batteries (y compris du boitier), personnalisation de l’égaliseur, boost des bass, etc. Rien ne manque à l’appel, l’appli est réactive et sans fioritures, on apprécie. Elle permet de gérer toute la gamme et n’est pas spécifique à un appareil. Aussi, j’ai pu utiliser la même appli pour paramétrer les Ear mais également les Ear (a), dont on parlera un peu plus bas.
Parlons audio
Soyons franc, mes vieilles oreilles de plongeur quadragénaire ne sont pas les meilleures pour juger de la différence de qualité de son entre les Ear, utilisant des membranes céramiques, et des Ear (a) utilisant des membranes plastiques. Mais ayant récemment testé les derniers Apple Airpod et autres Samsung Bud, les Ear cuvée 2024 sont très clairement dans le haut du panier. Le rendu des basses impressionne, le son délivré est clair et à l’écoute, aucune plage ne manque à l’appel, même après avoir testé plusieurs styles musicaux.
Pour les audiophiles cherchant la p’tite bête, les Ear supportent les classiques SBC/AAC mais aussi le LDAC et le LHDC 5.0 (les Ear (a) ne supportent pas le LHDC au passage). À titre personnel, je n’ai pas réussi à cerner de différence entre ces codecs sur mon smartphone Galaxy.
Le bruit du silence
Mais pour pouvoir profiter au mieux de sa musique, rien de tel qu’un environnement silencieux… ou un super algo de réduction de bruit actif (ANC). Ne tournons pas autour du pot, les Ear m’ont laissé sans voix. Efficace jusqu’à 45dB et 5000 Hz, les Ear sont capables de vous plonger dans un silence quasi total. Jamais je n’ai pu tester une réduction active du bruit aussi efficace. En intérieur, avec un PC un peu bruyant, c’est le silence quasi-absolu. En voiture (oui, j’ai testé, mais attention, car on n’entend plus la circulation), le moteur diesel se prend pour un moteur électrique. Le vrombissement est totalement annulé. J’ai hâte de pouvoir les tester en avion. Ce silence est tellement impressionnant et reposant, qu’il m’est arrivé d’enfiler les Ear aux oreilles sans écouter de musique, uniquement pour profiter d’un moment de calme.
Pour activer l’ANC, une pression sur la tige (par défaut) suffit. Vous entendrez alors un bruit sourd puis… plus rien. Un algo vraiment efficace à la seule condition que l’écouteur soit bien plaqué sur la paroi de l’oreille. Un autre pression sur la tige et vous voilà en mode « Transparence », autrement dit les écouteurs vous restituent le son ambiant. Noter qu’il est possible de désactiver complètement l’ANC pour économiser la batterie. Ce que j’ai d’ailleurs paramétré par défaut, car le mode transparence ne l’ai finalement pas assez et, dans un environnement bruyant, il est presque gênant d’entretenir une conversation.
Un usage sans limites
Côté autonomie, puisqu’il en a été question juste avant, le constructeur annonce 8,5h (9,5h pour les Ear (a)) sans utilisation de la réduction de bruit. À l’usage, j’ai pu utiliser les Ear de 2 x 3h sur une journée, en mode réduction de bruit. Après cette longue session, la batterie affichait encore 15%. Quoi qu’il en soit, le boitier de rechargement n’est jamais bien loin. Bref, l’autonomie n’est, à mon sens, pas du tout un problème.
Et pourtant, on les utilise ces petits écouteurs, notamment grâce à la double connexion Bluetooth. Vous pouvez en effet appairer les Ear à votre mobile et à votre PC. L’audio se joue ensuite avec la règle du « premier arrivé premier servi » (sauf en cas d’appel sur le smartphone). Cela évite les multiples manipulations. Vos écouteurs restent dans vos oreilles pour la lecture d’une vidéo Youtube sur votre PC par exemple, et si Mamie Germaine appelle, le son bascule automatiquement sur le téléphone.
Le micro : point faible des Ear
Vu les caractéristiques impressionnantes des Ear, que ce soit pour la qualité du son ou l’autonomie, j’ai envisagé l’usage des écouteurs de Nothing pour le stream, afin d’avoir une totale liberté de mouvement, encore plus qu’avec un micro-casque. La déception. Pour un usage téléphonique, les Ear font le job, même si ce ne sont clairement pas les meilleurs dans le domaine. Mais pour un enregistrement vocal, c’est NON. Le son restitué par le micro est flat, distordu, et dans un environnement très bruyant, l’algo de suppression de bruit fait plus de mal que de bien. Je n’ai pas réenregistré une piste audio pour l’occasion, puisque de nombreux youtubeurs se sont déjà penchés sur le problème. Voici un exemple de la qualité médiocre du micro :
Nothing Ear VS Ear (a)
Nothing m’a fourni les 2 modèles pour ce test. Et on ne va pas se mentir, pour 50 euros d’écart (149 vs 99), les Ear (a) remplissent leur part du contrat. Malgré leurs membranes en plastique, et non en céramique, et l’absence de codec LHDC 5.0, mes oreilles n’ont pas perçu la différence et la qualité sonore reste tout bonnement excellente. Le design est identique, avec les caractéristiques d’étanchéité IP54. Seul le boitier, plus petit, n’affiche qu’une résistance IPX2 (contre IP55 pour le boitier des Ear). Enfin, il n’est pas possible d’utiliser l’égaliseur avancé et le profil audio personnalisé, mais encore une fois, à l’usage, c’est peanuts.
Les Nothing Ear sont disponibles sur Amazon au prix de 149€. Les Ear (a), 50 euros moins chers, se retrouvent à 99€.