Spintires vous connaissez ? Le premier épisode du titre était réservé à un public de joueurs avertis, amateur de simulation de conduite pointilleuse. Un public réduit à l’univers PC et qui était passé « inaperçu » aux yeux de Focus Home Interactive à l’époque, au dire de Cédric Lagarrigue, PDG de l’éditeur, lors d’une interview au micro de jeuxvideo.com. Ce qui n’avait pas aider à porter le titre sur le devant de la scène.
3 ans plus tard, c’est le studio Saber Interactive qui remet le couvert, cette fois sous la coupe de Focus Home Interactive, pour mettre à jour un titre déjà bourré de qualité. On prend les même et on recommence ? Pas tout à fait. Il est déjà bon de rappeler les points forts du précédent titre, que l’on retrouve à nouveau dans MudRunner.
Maps et véhicules
Le joueur évolue toujours sur des terrains boueux impraticables,où eaux de rivières déchaînées et dangereux obstacles naturels, qui réagissent tous de manière réaliste, vous font barrage. Lors du premier démarrage, seul 2 cartes sur 6 sont jouables, les autres se débloqueront lors de votre progression. Le jeu comporte 19 véhicules, allant de la « petite » voiture type Jeep à l’impressionnant E-7310, monstre de 20 tonnes à 8 roues motrices. Chacun des véhicules a des caractéristiques qui lui sont propres et ses équipements dédiés : roue de secours, remorque, grue, plateau, citerne, etc. sont autant d’équipements à choisir avant de prendre la route (ou à trouver en cours de chemin).
Principe de jeu
Il n’a pas changé, le jeu reste fidèle à lui-même. Vous devrez transporter du bois à la scierie en vous repérant à l’aide d’une carte. Quoi c’est tout ? He oui ! Mais attention nous sommes en présence d’une simulation, une vraie. On est loin d’un Farming Simulator.
Vous avez déjà vu un épisode des « Convois de l’extrême » ? C’est à peu près pareil. Pour aller d’un point A à un point B, il faut du temps, beaucoup de temps, ET SURTOUT de la patience ! Car progresser dans des kilomètres de boue demande minutie et tact, mais aussi stratégie. En effet, au volant de véhicules consommant plusieurs litres de carburant par minute, chaque seconde compte. Aussi il ne faut pas s’aventurer tête baissée n’importe où au risque de devoir faire venir de l’assistance pour un coup de main ou plutôt un coup de treuil.
https://www.youtube.com/watch?v=1XjxqIkr-og
La Jeep peut s’avérer d’ailleurs très utile par sa « faible » consommation qui vous permettra d’explorer une map et d’en débloquer les parties masquées et autres véhicules cachés. En revanche, cette voiture est plus fragile qu’un poids lourd, les dégâts des véhicules étant pris en compte, il faudra veiller à ne pas brusquer la mécanique et tout particulièrement la transmission (évitez de rouler plein gaz avec le blocage de différentiel activé par exemple).
Pour ne pas gâcher le plaisir dès le départ, 2 modes de jeu s’offre à vous : le mode simulation, très très compliqué et réaliste, et le mode simplifié, où le conso de carburant ainsi que les dégâts sont réduits mais aussi quelques facilités de gameplay comme la téléportation d’un véhicule au garage en cas de panne et la possibilité d’avancer dans le cycle jour/nuit par exemple.
Mais alors qu’est ce qui change ?
Si vous êtes un joueur de « Spintires Camions Tout-Terrain Simulator« , vous êtes sûrement en train de vous dire que les changements sont mineurs et vous n’avez pas tout à fait tord. Personnellement, je ne m’étais pas attarder plus que ça sur la première version du titre que j’avais trouvé un peu déroutante par sa difficulté et sa gestion de caméra hasardeuse. Je redécouvre ici un titre graphiquement bluffant, avec une physique stupéfiante. Et même si la caméra fait toujours des siennes et qu’il est très difficile de la placer correctement, le plaisir de jeu est là.
La version finale du jeu sera accompagnée d’un outil de conversion des mods. Cet outil permettra aux joueurs de rendre compatible avec Spintires: MudRunner des mods initialement créés pour Spintires. Le mode multijoueur, qui ne sera pas du luxe vu la difficulté, propose une expérience jusqu’à 4 joueurs simultanés. Enfin sachez que le jeu, malgré une expérience graphique et physique très poussée, n’est pas gourmand outre mesure, et qu’il s’est comporté sans broncher, tous détails au max, sur un portable ASUS G552 (core i7, 16Go de RAM, et nVidia 960M).
La sentence
Note globale - 80%
80%
Des heures à s'arracher les cheveux
Fidèle à lui-même, le jeu saura sans aucun doute séduire les joueurs du premier volet. Il reste néanmoins un épisode réservé à des passionnés de simulation de conduite déjantée, soit un cercle relativement fermé. Il a quand même ce "je ne sais quoi" qui fait qu'on ne se lasse pas d'y jouer. Avec les mods qui vont débarquer et le mode multi testé quelques heures avant de publier cet article, le titre pourrait nous aider à passer les longues soirées d'hiver à venir.